La CSU2030 a organisé sa réunion annuelle à l'occasion de la...
20 septembre 2022
Le rapport final de la Commission de The Lancet souligne que les systèmes de santé axés autour des soins primaires ont plus facilement fait face à la crise provoquée par la pandémie.
La couverture santé universelle (CSU) est indispensable pour que la santé soit non pas le privilège de quelques-uns, mais un droit pour tous. C’est la première étape vers la protection contre de futures pandémies car elle donne accès à tous à des services de santé de qualité en temps voulu, sans créer de difficultés financières.
Avec l’augmentation du risque de pandémies du fait du changement climatique, les dirigeants politiques doivent saisir cette occasion de se rassembler autour de la CSU et la sécurité sanitaire, deux conditions préalables pour une prévention, une préparation et une riposte durables face aux pandémies.
La pandémie de COVID-19 n’a pas été qu’une crise sanitaire, elle a aussi constitué une crise économique, financière, sociale et humanitaire. Les données montrent que les pays dotés de solides systèmes de santé axés sur les soins de santé primaires, et spécialement ceux qui ont mis en place la CSU, étaient mieux préparés au déploiement des services d’urgence pour les patients du COVID-19, tout en continuant à assurer des soins de santé pour les besoins sanitaires sans liens avec la pandémie. Les populations, en particulier celles qui sont vulnérables, comme les individus immunodéprimés, les migrants, les réfugiés, les peuples autochtones, les femmes et les enfants, ont aussi bénéficié d’un accès ininterrompu aux services de santé essentiels dans les pays qui ont décidé de parvenir à la CSU.
C’est pourquoi nous nous réjouissons de la publication de la Commission de The Lancet sur les leçons pour l’avenir tirées de la pandémie de COVID-19, qui donne des recommandations détaillées sur la manière de mettre un terme à l’urgence pandémique actuelle, sur la prévention, la préparation et la riposte face à de futures urgences sanitaires, et sur les moyens permettant de redoubler d’efforts en vue de réaliser les objectifs de développement durable d’ici à 2030.
Nous partageons particulièrement la recommandation de la Commission selon laquelle les pays doivent renforcer leurs systèmes de santé nationaux sur les fondations de la santé publique et de la CSU, qui reposent sur la solidarité et les droits de l’homme. Ces systèmes de santé robustes devraient :
- favoriser des liens forts avec les communautés locales et les organisations communautaires ;
- être centrés autour des soins de santé primaires ;
- veiller à ce que les patients aient accès à des soins de qualité pour les problèmes de santé liés ou non avec la pandémie.
Cela suppose de s’assurer que les agents de santé communautaires et les organisations communautaires soient correctement formés et soutenus.
Enfin, nous aimerions relayer l’appel de la Commission qui exhorte les gouvernements à allouer une part accrue du revenu national au renforcement des systèmes de santé. Elle souhaite aussi que l’aide publique au développement soutienne ces efforts et que les nouveaux instruments mondiaux sur les pandémies, comme le traité sur les pandémies, insistent sur la mise en place de la CSU, par le biais de l’établissement de systèmes de santé résilients et équitables.
Pour ne laisser vraiment personne de côté, le nouveau traité sur les pandémies doit être ancré dans les principes de la solidarité, de l’équité et des droits de l’homme. Il doit inclure des mesures pour consolider l’architecture mondiale de la sécurité sanitaire qui soient cohérentes avec les activités sur la voie vers la santé pour tous et de solides mécanismes de redevabilité pour veiller à ce que les dirigeants politiques et les gouvernements tiennent leurs engagements.
Nous félicitons chaleureusement la Commission de The Lancet pour cette publication capitale et nous réjouissons de poursuivre la collaboration avec ses membres engagés qui sont une source d’inspiration pour promouvoir la santé pour tous, pendant les crises ou lorsque le calme est revenu.