La CSU2030 a organisé sa réunion annuelle à l'occasion de la...
3 octobre 2018
Réception de haut niveau sur la CSU – ne laisser personne de côté : œuvrer ensemble pour garantir la bonne santé et le bien-être
La CSU2030, avec des partenaires de collaboration, a organisé un événement de haut niveau lors de la Soixante-Treizième Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies à New York (États-Unis d’Amérique) le 26 septembre 2018 de 18 heures à 20 h 30.
Cette démarche visait à la fois à renforcer la dynamique et à identifier les possibilités de collaboration et de synergies plus importantes. Dans une salle comble rassemblant plus de 300 défenseurs de la CSU du monde entier, y compris des gouvernements, la société civile, des partenaires de développement, le secteur privé et les jeunes, les efforts pour progresser vers la réalisation de la couverture-santé universelle figuraient au premier plan des discussions.
Les coprésidents du Comité directeur de la CSU2030 ont conjointement animé cet événement.
« Il y a bien des années, les décès étaient dus à la violence, à la famine ou à la maladie, mais aujourd’hui, l’absence de justice est la cause des décès. En effet, nous comprenons mieux cela et nous disposons des données scientifiques pour aider les populations et également des ressources », a déclaré le coprésident de la CSU2030, le Dr Githinji Gitahi, PDG du AMREF Health Africa group, en soulignant l’importance de ce mouvement mondial en faveur de la CSU.
« La couverture-santé universelle est universelle. Elle s’adresse à tous les pays et à tous les individus. Toute personne, où qu’elle se trouve, devrait pouvoir avoir accès à des services de santé de qualité et disposer de moyens suffisants pour en bénéficier. Tous les pays doivent œuvrer en faveur de ce programme. Notre propre mouvement, la CSU2030, offre une tribune multipartite aux gouvernements, aux partenaires de développement, à la société civile et au secteur privé pour promouvoir la collaboration », a déclaré la professeure Ilona Kickbusch, coprésidente de la CSU2030 et Directrice du Global Health Centre, Institut des hautes études internationales et du développement.
Allocution de bienvenue
Les Gouvernements du Japon et de la Thaïlande ont accueilli ensemble les distingués invités par les allocutions ci-après.
« La santé constitue le fondement de la paix et de la sécurité. La possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain. Chacun d’entre nous présent ici doit contribuer à la protection de ce droit fondamental », a déclaré M. Katsunobu Kato, Ministre de la santé, du travail et du bien-être du Japon.
« Nous avons constaté des progrès remarquables dans tant de pays, et ceux-ci ont en commun un engagement politique fort et populaire qui répond véritablement aux besoins de la population et nous rapproche de nos objectifs », a déclaré M. Virasakdi Futrakul, Vice-Ministre des affaires étrangères, Ministère des affaires étrangères de la Thaïlande.
Discours liminaires
Mme Amina Mohammed, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, a déclaré : « Chaque pays doit suivre son propre chemin vers la couverture-santé universelle. L’engagement politique restera crucial, et la société civile doit continuer à demander des comptes à nos dirigeants. Le système des Nations Unies s’engage à vous accompagner sur la voie de la couverture-santé universelle. Unissons-nous, avec audace et rapidité, pour une couverture-santé universelle efficace, afin de garantir la santé et la justice pour tous. »
M. Nikolai Astrup, Ministre du développement international de la Norvège, a déclaré : « Il ne suffit pas de s’engager en faveur de la santé. La couverture-santé universelle implique un investissement dans les populations dans le cadre de la stratégie de développement d’un pays. Pour une économie prospère et une société saine, nous devons protéger la vie et la santé. Nous devons également améliorer l’éducation, la productivité au travail et créer des emplois valorisants. Il nous faut un leadership résolu en matière de santé, d’éducation, de protection de l’environnement et de création d’emplois. »
Le Dr Jim Yong Kim, Président du Groupe de la Banque mondiale, a affirmé : « Les aspirations, en particulier celles des jeunes du monde entier, explosent … lorsque la satisfaction augmente, les aspirations augmentent … la couverture-santé universelle est la bonne réponse. Nous devons tous viser cet objectif … mon travail consiste à trouver un moyen de convaincre les chefs d’État et les ministres des finances de prendre cela au sérieux. »
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, a indiqué : « Ne pensez pas que la réalisation de la CSU relève de la responsabilité des autres. Permettez-moi de vous rappeler que cela commence par vous. Nous pouvons tous agir pour que nos pays progressent vers la CSU, que ce soit en décidant de voter pour une personne ou en modifiant tout un système de santé … car la couverture-santé universelle est un mouvement mondial ».
Déclarations faites par les initiatives et les groupes d’intérêts
M. Gilberto Occhi, Ministre de la santé du Brésil, a déclaré : « Je suis convaincu que nous devons renforcer les engagements des gouvernements et la participation de la société aux questions de santé, car nous n’atteindrons nos objectifs que dans la mesure où notre mobilisation permet une amélioration effective en termes de réduction des inégalités et de garantie à tous d’un accès rapide et adapté aux besoins, de qualité et intégré aux soins de santé universels. »
Le Dr Christopher Tufton, Ministre de la santé de la Jamaïque, a déclaré : « La Jamaïque est déterminée à collaborer en vue de l’instauration de la CSU, et pour y parvenir, nous devons tirer des enseignements de nos expériences respectives et partager nos ressources. Pour réussir, nous devons collaborer de manière constructive, mettre en évidence une coopération Nord-Sud et Sud‑Sud et surtout des partenariats public et privé et avec la société civile, faute de quoi nos efforts pour créer un monde plus sûr et en meilleure santé d’ici 2030 seront vains. »
M. Alistair Burt, Ministre d’État chargé du développement international et Ministre d’État pour le Moyen-Orient au Ministère des affaires étrangères et du Commonwealth, Royaume-Uni, a affirmé l’engagement du Royaume-Uni en vue de l’instauration de la CSU et a déclaré : « Nous devons faire en sorte que les populations pauvres et marginalisées aient accès aux services de santé essentiels et de bonne qualité, sans s’exposer à des difficultés financières. Nous devons œuvrer en véritable partenariat avec ceux que nous cherchons à aider. En tant que partenaires, nous devrions nous poser la question suivante : soutenons-nous les priorités des gouvernements en matière de santé ? Travaillons-nous ensemble comme nous le devrions ? »
Gavi, l’Alliance du vaccin ; le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ; et le mécanisme mondial de financement ont présenté ensemble une section, démontrant leur engagement à œuvrer étroitement en collaboration.
Évoquant ces trois organismes, le Dr Seth Berkley, PDG de Gavi, l’Alliance du Vaccin, a déclaré : « Nous sommes tous centrés sur les pays et dirigés par ces derniers, et notre rôle consiste à leur apporter un soutien pour aller de l’avant. » Il a ajouté : « Il n’y a pas de CSU sans soins de santé primaires. En outre, la CSU et les soins de santé primaires vont de pair avec la prévention. Les vaccins sont bien entendu la prévention la plus efficace. »
M. Peter Sands, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a déclaré : « Il existe une dichotomie récurrente et, à mon avis, fallacieuse entre la mise en œuvre de stratégies pour lutter contre certaines maladies et la réalisation de la CSU. En réalité, le Fonds mondial n’atteindra pas ses objectifs sans des systèmes de santé véritablement universels, qui atteignent les populations clés les plus pauvres et les plus marginalisées. L’autre réalité est qu’un système de santé qui ne protège pas les personnes contre le sida, la tuberculose et le paludisme n’atteint pas les objectifs de la CSU. Nous avons besoin des deux aspects. »
La Dre Mariam Claeson, Directrice du Mécanisme de financement mondial, a évoqué le fait de tirer parti de l’innovation et des investissements en faveur de la CSU. « Au Mécanisme de financement mondial, nous convenons qu’une approche harmonisée est nécessaire pour atteindre la CSU et les ODD. Ce n’est qu’en conjuguant nos efforts, chacun d’entre nous apportant son avantage comparatif pour soutenir les plans nationaux, que nous pouvons avoir un impact. »
Mme Amira El Fadil, Commissaire aux affaires sociales de l’Union africaine, a déclaré : « La CSU concerne les individus, ceux qui n’ont pas les moyens de bénéficier des services de santé. Comment allons-nous faire en sorte que ces personnes, familles et collectivités démunies aient accès aux services de santé ? Comment y parvenir ? Nous devons nous intéresser aux déterminants sociaux de la santé, à la pauvreté, à l’atténuation de la pauvreté et à la façon dont chaque citoyen peut bénéficier de la sécurité sociale et de la protection sociale. (…) Cela est possible si nous œuvrons ensemble : les gouvernements, les partenaires de développement, la société civile, et le secteur privé. »
Mme Sarita Nayyar, Membre du Conseil d’administration, Chief Operating Officer USA, Forum économique mondial, a abordé la question de la collaboration avec le secteur privé pour la réalisation de la CSU. « La santé mondiale et les soins de santé sont l’une des principales priorités du Forum. Nous avons plus de 80 organisations du secteur privé et partenaires de toute l’industrie qui travaillent avec les gouvernements et les organisations internationales. C’est pour cette raison que le Forum a été invité à rejoindre le Comité directeur de la CSU2030 et à héberger les entités du secteur privé membres du partenariat. »
La Dre Khuất Thị Hải Oanh, Directrice exécutive du Centre for Supporting Community Development et représentante du Groupe consultatif sur le mécanisme de participation de la société civile à la CSU2030, a évoqué le plaidoyer interprogrammes en faveur de la CSU. « Nous avons des centaines de milliers d’organisations de la société civile dans le monde. Nous travaillons sur différents programmes de santé, mais la chose que nous avons en commun est que nous travaillons pour le bien-être des populations. Qu’il s’agisse de la vaccination, de l’assainissement, de la nutrition, du VIH, du paludisme ou de la tuberculose, nous poursuivons un objectif commun, à savoir le bien-être de l’homme. Pour cette raison, nous tenons beaucoup à la CSU et nous sommes pleinement engagés à œuvrer à son instauration. »
Intervenants membres de groupes de jeunes œuvrant dans le domaine de la santé
À la fin de l’événement, des intervenants membres d’un groupe de jeunes œuvrant dans le domaine de la santé ont souligné la nécessité de faire participer les jeunes aux efforts d’instauration de la CSU. Mme Shanelle Hall, Directrice exécutive adjointe de l’UNICEF, a animé les débats et présenté les jeunes participants au débat : Mme Hiba Ghandour, IFMSA ; M. Mo Barry, Président du HIV Young Leaders Fund ; Mme Marian Sedlak, IFMSA ; Mme Sanne de Wit, IFMSA ; Mme Aisha Matiko, Restless Development ; Mme Lucy Fagan, Youth Network. « Les jeunes peuvent raconter des histoires inédites, nous devrions faire partie du changement en faveur de la CSU », a déclaré l’un des participants.
La Dre Batool Alwahdani, Vice-Présidente chargée des affaires extérieures à l’IFMSA, a lancé un appel à tous les autres groupes de parties prenantes présents dans la salle. « Nous sommes ici pour déplorer la situation des jeunes qui sont laissés de côté s’agissant de la CSU. Nous sommes ici pour vous dire que nous devons être ambitieux, créatifs et intelligents pour atteindre la CSU. Le principe de la CSU est de ne laisser personne de côté, par conséquent ne laissez pas les jeunes de côté. Si votre objectif est la réalisation de la couverture sanitaire universelle, vous devez nous impliquer dans les efforts ».
Le Dr Alexey Tsoy, Vice-Ministre de la santé du Kazakhstan, a mentionné la Déclaration d’Astana sur les soins de santé primaires : d’Alma-Ata à la couverture sanitaire universelle et aux objectifs de développement durable ; ainsi que l’importance de la participation des jeunes aux débats et aux conférences sur les soins de santé primaires et la CSU. « Il existe un consensus selon lequel les soins de santé primaires favorisent une meilleure santé pour nos populations. Le Gouvernement du Kazakhstan se réjouit de travailler avec vous tous sur la voie de la couverture-santé universelle. »
La CSU2030 accueille de nouveaux membres
L’événement a débuté par une cérémonie de signature du Pacte mondial de la CSU2030 pour progresser vers une couverture sanitaire universelle, et nous avons été ravis d’accueillir sept nouveaux signataires. https://www.uhc2030.org/fileadmin/uploads/uhc2030/Documents/About_UHC2030/mgt_arrangemts___docs/UHC2030_Official_documents/UHC2030_Global_Compact_French_WEB.pdf
« Nous nous réunissons ici, entre amis, anciens et nouveaux, pour affirmer deux vérités essentielles : la première est que le mouvement mondial en faveur d’une couverture-santé universelle est fort et se renforce constamment. La deuxième est que le chemin à parcourir n’est pas facile et exigera beaucoup de courage, d’intelligence et de leadership », a déclaré le Dr Naveen Rao, Directeur général, Santé, et Conseiller principal du Président de la Fondation Rockefeller qui a présidé la cérémonie.
Nous accueillons chaleureusement les nouveaux membres signataires du Pacte mondial pour progresser vers une couverture sanitaire universelle :
S.E. M. Kubatbek Boronov, Premier Vice-Premier Ministre du Kirghizistan
S.E. Mme Jacqueline Lydia Mikolo, Ministre de la santé et de la population, Congo
S.E. Dr Davit Sergeenko, Ministre du travail, de la santé et des affaires sociales, Géorgie
Dre Mariam Claeson, Directrice, Mécanisme de financement mondial
M. James Sale, Conseiller politique en matière de santé et de finances, Save the Children UK
Mme Lisa M. Hilmi, Directrice exécutive, Groupe CORE
Mme Juliet Onyinyechi Obi et M. Daniel Chang, Fédération internationale des étudiants en pharmacie
James Sale, de Save the Children, s’est exprimé au nom du mécanisme de participation de la société civile de la CSU2030 et de toutes les organisations de la société civile qui ont récemment rejoint la CSU2030. « La couverture-santé universelle est la priorité absolue pour nos objectifs de développement du secteur de la santé et elle est ancrée dans le droit à la santé. Seule une action nationale soutenue par la communauté mondiale et, surtout, la participation de la société civile, permettra de réaliser la couverture-santé universelle. La société civile est souvent la mieux placée pour avoir accès aux groupes clés les plus marginalisés, les représenter, leur accorder la priorité et veiller à ce que personne ne soit laissé de côté. »
Hôtes et organisateurs de l’événement
Le Gouvernement de la Thaïlande et le Gouvernement du Japon ont coparrainé l’événement, avec les gouvernements suivants en qualité de coparrains : Afrique du Sud, Allemagne, Brésil, Ghana, Jamaïque, Norvège, Royaume-Uni et Uruguay. Les coorganisateurs de l’événement étaient les suivants : la CSU2030 ; l’Organisation mondiale de la Santé ; le Groupe de la Banque mondiale ; Gavi, l’Alliance du vaccin ; le Mécanisme mondial de financement ; et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. D’autres organisations ont apporté un soutien : le Mécanisme de participation de la société civile (MPSC) de la CSU2030, le Forum économique mondial, l’ONUSIDA, la NCD Alliance, la Fédération internationale des associations d’étudiants en médecine (IFMSA), la Fondation Rockefeller et l’UNICEF.
Ressources
Film d’animation de la CSU2030 : nous pouvons tous contribuer à la réalisation de la couverture-santé universelle
Boîte à outils des médias sociaux et graphique sur les activités entre programmes de la CSU2030
Vidéo de l’ensemble de l’événement de l’Assemblée générale des Nations Unies en direct sur Twitter