La CSU2030 a organisé sa réunion annuelle à l'occasion de la...
13 décembre 2017
Examen pluripartite des progrès.
Au moins la moitié de la population mondiale n’a toujours pas accès à des services de santé essentiels de qualité ; 800 millions de personnes consacrent au moins 10% du budget du ménage aux dépenses occasionnées par les soins. Chaque année, le niveau de ces dépenses fait plonger près de 100 millions d’entre elles dans une situation d’extrême pauvreté.
Tels sont les résultats alarmants du rapport de suivi « Tracking Universal Health Coverage: 2017 Global Monitoring Report » publié par l’Organisation mondiale de la Santé et le Groupe de la Banque mondiale en décembre 2017.
Le rapport montre comment les pays s’acquittent de leur engagement à élargir la couverture des services de santé essentiels et la protection contre les difficultés financières provoquées par l’accès aux soins de santé, conformément à la cible 3.8 des ODD.
La CSU2030 souhaite renforcer ces processus de redevabilité pour la CSU grâce à son champ d’action singulier et son pouvoir de rassemblement qui lui permettent de faciliter le dialogue pluripartite pour la redevabilité.
Le lancement du rapport mondial de suivi intitulé « Tracking Universal Health Coverage: 2017 Global Monitoring Report » a donné l’occasion de recueillir les avis de différentes parties prenantes sur les progrès accomplis jusqu’à présent.
La CSU2030 a donc rassemblé des commentaires de la société civile, de l’organisation The Elders, du Groupe indépendant du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies sur la responsabilité pour l’Initiative Chaque femme, chaque enfant, chaque adolescent, de l’Union interparlementaire et de jeunes sur les conclusions du rapport.
Voici quelques extraits de ces commentaires :
« Les conclusions du rapport ne laissent pas de place au doute : les progrès sont trop lents et dans le cas de la protection financière et de la lutte contre la discrimination, beaucoup de pays vont dans la mauvaise direction. Les inégalités dans la couverture des services demeurent à un niveau inacceptable alors que le rôle de la société civile et des communautés est loin d’être suffisamment reconnu. » Société civile
« Le rapport montre combien le défi de la CSU est ambitieux quand il dit qu’au moins la moitié de la population mondiale ne bénéficie pas d’une couverture totale des services essentiels. Cela devrait être le principal titre qui frappe les lecteurs du rapport et il faut espérer qu’il les incitera à exiger des politiques crédibles et radicales en faveur de la CSU dans le monde entier. » The Elders
« Élargir la CSU est un processus politique. Il s’agit de savoir qui a voix au chapitre et qui a le pouvoir de définir les priorités sanitaires et pour qui, et dans quelle mesure ces priorités bénéficient d’un financement équitable. Combien de pays disposent de politiques pour garantir que les personnes handicapées, qui vivent avec le VIH, souffrent de troubles mentaux ou se trouvent dans des crises humanitaires obtiennent leur part des avantages de la CSU ? » Groupe indépendant du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies sur la responsabilité pour l’Initiative Chaque femme, chaque enfant, chaque adolescent
« La volonté politique et le leadership sont essentiels pour garantir la mise en place d’une législation et de politiques à base factuelle, ainsi que de mécanismes solides de redevabilité pour élargir la couverture des services qui visent les personnes qui en ont le plus besoin, sans alourdir leurs difficultés financières. » Union interparlementaire
« La stigmatisation, les inégalités et la discrimination sont des obstacles à la CSU et la législation nationale sur les droits de l’homme devrait donc permettre de garantir la disponibilité et l’accessibilité de ces services à un coût abordable pour tous. » Adolescents et jeunes