Une déclaration des coprésidentes de la CSU2030 à l'occasion de...
8 octobre 2020
Message des coprésidents du Comité directeur de la CSU2030 – Prof. Ilona Kickbusch et Dr Githinji Gitahi
« Le COVID-19 démontre qu’une couverture santé universelle, des systèmes de santé publique solides et une préparation aux situations d’urgence sont indispensables aux communautés, aux économies et à chacun et chacune d’entre nous. »
C’est ainsi que s’est exprimé le Secrétaire général de l’ONU au moment du lancement de sa note de synthèse sur le Covid-19 et la couverture santé universelle (CSU) hier, 7 octobre 2020.
Nous sommes tout à fait d’accord avec lui. En effet, la CSU protège chacun d’entre nous.
En septembre 2019, à la réunion de haut niveau des Nations Unies « Couverture santé universelle : œuvrer ensemble pour un monde en meilleure santé », les dirigeants mondiaux ont adopté la déclaration politique sur la santé la plus ambitieuse et complète de l’histoire. Ainsi que nous l’avons déclaré en mars, il est capital que, confrontés au COVID-19, les responsables se souviennent de leurs engagements en faveur de la CSU.
Dans le monde, l’expérience de la pandémie renforce ce message. Ainsi que la note de synthèse du Secrétaire général le montre clairement :
- Le COVID-19 contrarie les progrès vers la CSU. La crise touche de manière disproportionnée les personnes vulnérables, alourdit la charge des femmes (en tant qu’agents de santé, à la maison et dans les communautés), et perturbe les services de santé essentiels pour tout le monde.
- Une réponse réussie à la crise doit veiller à ce que chacun, partout, soit couvert par des mesures de santé publique éprouvées et des soins de santé adaptés. Cela suppose de lever les obstacles financiers en suspendant les dépenses à la charge des patients pour le dépistage du COVID-19 et d’autres services de santé essentiels.
- En tant que fondement pour la CSU, les gouvernements doivent relever les investissements dans les fonctions clés des systèmes de santé qui sont fondamentales pour protéger et promouvoir la santé et le bien-être, y compris les « biens communs pour la santé » tels que la surveillance et la communication sur les risques.
La santé est un choix profondément politique. Pour répondre à cette crise et construire un avenir plus sûr et en meilleure santé, les dirigeants doivent investir de toute urgence dans les systèmes de santé. C’est dans leur intérêt de le faire : le COVID-19 montre que le sous-investissement dans la santé peut avoir un impact désastreux sur les sociétés et les économies. Ils doivent aussi instaurer un climat de confiance et mettre en place des mécanismes de redevabilité en élargissant la participation à la gouvernance et la prise de décision dans le domaine de la santé.
En tant que coprésidents du mouvement multipartite diversifié et actif pour la CSU (qui englobe des gouvernements, des parlementaires, la société civile, le secteur privé, des institutions internationales, des réseaux de santé mondiale et des représentants du monde universitaire), nous saluons cette note de synthèse. Les responsables mondiaux doivent maintenant donner suite à ses recommandations.
Par la Prof. lona Kickbusch, Présidente du Conseil consultatif international, Centre de santé globale, Institut de hautes études internationales et du développement, Genève, et le Dr Githinji Gitahi, PDG mondial et Directeur général d’AMREF Health Africa Group.
Ressources
Événement : réunion ministérielle sur la CSU, 8 octobre
Enregistrement de la réunion ministérielle sur la CSU - 8 octobre 2020
ONU Info
Note de synthèse du Secrétaire général de l’ONU sur le COVID-19 et la couverture santé universelle
Message vidéo du Secrétaire général de l’ONU
Communiqué de presse