La CSU2030 a organisé sa réunion annuelle à l'occasion de la...
17 octobre 2018
Nouvelles sur l’action et le plaidoyer du Mécanisme de participation de la société civile à la CSU2030 (MPSC)
Les derniers mois ont été chargés pour le Mécanisme de participation de la société civile à la CSU2030.
La création d’une dynamique autour d’une déclaration audacieuse sur les soins de santé primaires, l’élaboration d’une lettre conjointe avec plus d’une centaine d’OSC au docteur Tedros, Directeur général de l’OMS, et la collaboration avec Gavi sont quelques-uns des exemples qui illustrent la détermination du MPSC.
Voici quelques points importants :
En septembre, avant le 40e anniversaire de la Déclaration d’Alma-Ata, plusieurs représentants de la société civile ont demandé une déclaration ferme à l’occasion de la Conférence internationale sur les soins de santé primaires. Le MPSC a organisé trois cycles de consultation ouverte sur les contributions à la déclaration et a reçu plus de 112 suggestions. La déclaration de la société civile – Conférence internationale sur les soins de santé primaires, lancée le jeudi 25 octobre 2018, transmet la volonté de la société civile de travailler davantage de manière collective et, plus important, exhorte les gouvernements à consolider le leadership et la gouvernance, améliorer le financement, favoriser la redevabilité et prendre la tête de solutions pour des soins de santé primaires complets, à assise communautaire et axés sur les patients.
À la demande des dirigeants allemands, ghanéens et norvégiens, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a élaboré un projet de plan d’action mondial pour une vie saine et le bien-être de tous à tout âge, afin d’accélérer les progrès vers l’objectif de développement durable 3 (ODD3) au niveau national. Le MPSC a écrit une lettre, approuvée par 100 organisations de la société civile, au docteur Tedros, Directeur général de l’OMS, recommandant l’inclusion de la société civile dans la préparation future du plan d’action mondial. En réponse, l’OMS a exprimé son intention d’établir un système transparent pour associer la société civile par le biais de cette initiative.
Le MPSC prône une étroite collaboration entre les OSC dans les activités de plaidoyer pour la CSU, et il est toujours prêt à contribuer à la discussion autour d’une coopération resserrée des OSC. Lors de la Conférence du groupe des OSC auprès de Gavi à Nairobi, Kenya, du 12 au 14 septembre 2018, Rachel Ndirangu, membre du Groupe consultatif du MPSC, a participé à une table ronde sur l’importance de la collaboration nationale, régionale et internationale entre les plateformes d’OSC et Gavi. Elle a encouragé la société civile à adopter un programme commun autour de la CSU.
« Nous devons faire pression sur les gouvernements et différents mécanismes/organismes de financement spécifiques à des maladies pour qu’ils rendent davantage de comptes et soutiennent les approches de renforcement des systèmes de santé pour mettre en place des plateformes de prestation de services intégrés qui élargissent les avantages et les résultats sanitaires pour les populations, au-delà de maladies précises », a-t-elle noté. Elle a ajouté que les soins de santé primaires sont déterminants pour parvenir à la CSU. Les participants se sont engagés à unir leurs efforts dans le plaidoyer, la mobilisation sociale et le renforcement des systèmes de santé pour un retentissement accru. Ils ont préparé ensemble des ressources que les organisateurs de la conférence publieront sur leur site web.
Au cours de la session de l’Assemblée générale des Nations Unies, tenue à New York en septembre, le docteur Khuat Thi Hai Oanh, membre du Groupe consultatif du MPSC, a participé à une discussion pluripartite pendant la réunion parallèle de haut niveau intitulée « Mettre la volonté politique en pratique pour éliminer la tuberculose ». Elle a encouragé les décideurs à travailler avec les communautés pour diriger conjointement les stratégies et les mesures pour vaincre la tuberculose, puisque « les personnes qui vivent avec la tuberculose possèdent leurs propres connaissances et leur propre savoir-faire que les politiciens et les médecins ne comprennent pas forcément ».
Le docteur Oanh s’est aussi adressée aux chefs d’État pendant la réunion de haut niveau sur la lutte contre la tuberculose où elle a noté que les personnes qui ne sont pas desservies par les programmes de lutte antituberculeuse sont aussi souvent laissées pour compte dans d’autres aspects de la vie. Les pays ont besoin de systèmes communautaires solides qui contribuent non seulement à éliminer la tuberculose, mais aussi à réaliser la CSU et d’autres objectifs de développement durable : « Il en va de la solidarité mondiale que les personnes que nous avons laissées de côté soient diagnostiquées et traitées avec succès. C’est une mesure de sagesse mondiale que de nous associer avec elles, pour le bien de tous. Il est de la responsabilité internationale d’investir en faveur de la communauté, dès maintenant », a-t-elle remarqué. Le 26 septembre, au cours de l’événement parallèle de haut niveau intitulé « La CSU ne laisse personne de côté : travailler ensemble sur la voie de la santé et du bien-être pour tous », le docteur Oanh a affirmé l’attachement de la société civile à la CSU et a appelé de ses vœux un investissement accru en faveur de la société civile et des communautés.
Craig Burgess, membre du Groupe consultatif du MPSC, a aussi insisté sur la participation communautaire au 5e Symposium sur la recherche sur les systèmes de santé à Liverpool, Royaume-Uni, du 8 au 12 octobre 2018, où il a participé à une table ronde pendant le lancement de la Déclaration du Partenariat international de santé pour la CSU 2030 sur la viabilité et la transition vers une sortie du financement extérieur. « La viabilité et la transition vers une sortie du financement extérieur ne concernent pas simplement les économies et les sciences économiques. Nous devons faciliter une citoyenneté active et garantir la pleine redevabilité envers la population », a-t-il remarqué. Les pays doivent s’associer aux communautés pour suivre les flux de financement, promouvoir la transparence budgétaire, instaurer un leadership solide de la base au sommet et guider les objectifs conformément au contexte.
Avec l’appui de la CSU2030, et en étroite collaboration avec d’autres initiatives de la société civile, le MPSC continuera de plaider pour la CSU. C’est particulièrement important avant la réunion de haut niveau sur la couverture santé universelle, prévue pour 2019. Les prochains événements de plaidoyer, comme la Journée internationale de la CSU 2018, donneront le ton pour cette importante réunion. Parallèlement à d’autres parties prenantes, le MPSC prévoit des activités pour la commémoration de la Journée de la CSU cette année. Des informations seront disponibles très bientôt sur le site web de la CSU2030.
À propos du MPSC
Représentant un important groupe du Partenariat international de santé pour la CSU 2030 (CSU2030), le Mécanisme de participation de la société civile (MPSC) fait entendre la voix de la société civile pour veiller à ce que les politiques et les programmes relatifs à la couverture santé universelle (CSU) soient inclusifs et équitables, et qu’ils accordent une attention systématique aux populations les plus vulnérables et marginalisées, afin que nul ne soit laissé de côté. Par le biais de différentes plateformes en septembre et octobre, les membres du MPSC ont exhorté les dirigeants à améliorer l’inclusion de la société civile dans les événements clés de prise de décision afin de réaliser la CSU.