Une déclaration des coprésidentes de la CSU2030 à l'occasion de...
4 juillet 2019
Première réunion en face à face du réseau technique sur la participation sociale.
La première réunion en face à face du réseau technique sur la participation sociale s’est déroulée les 16 et 17 avril 2019 à Genève. Cet événement détendu a permis des discussions franches et animées qui influeront sur les priorités de recherche de l’OMS dans l’élaboration du Manuel pour les États membres sur la participation sociale pour la couverture santé universelle (CSU).
Ce réseau technique fait partie du Projet de collaboration sur la gouvernance des systèmes de santé et de la CSU2030. Il est présidé conjointement par Jean-François Delfraissy, Président du Comité consultatif national d’éthique, France ; Justin Koonin, Président d’Acon/représentant du Mécanisme de participation de la société civile ; et Mette Kinoti, Cheffe des programmes, Amref Health Africa.
Il rassemble des membres de la communauté et de la société civile, des universitaires et des représentants de gouvernements qui mettent en commun leurs compétences spécialisées et leur expérience pour conseiller l’équipe de l’OMS dans la préparation du Manuel. Un autre objectif de ce réseau est d’établir la participation sociale comme principe central de la gouvernance des systèmes de santé pour la CSU – aux niveaux mondial et national.
Les résultats des recherches préliminaires ont été diffusés et examinés pendant la réunion et des propositions d’études de cas envisagées. Les participants ont identifié les thèmes prioritaires pour la prochaine phase de recherche. Nous avons entendu des appels en vue de développer les justifications –un dossier d’investissement – pour convaincre les États membres de la valeur de la gouvernance participative dans la santé. Les intervenants ont clairement affirmé que la participation devait être synonyme de véritable partenariat et d’autonomisation, afin que la voix de la société civile influence la prise de décision. Ils ont mis en garde contre les mesures purement symboliques, si nous voulons faire avancer la redevabilité, l’équité, la justice sociale et les droits de l’homme.
Le Manuel devrait s’interroger sur l’économie politique de la participation, en mettant bien en évidence les acteurs qui ne sont pas autour de la table et pourquoi. Faute de quoi, nous risquons de perpétuer les déséquilibres de pouvoir existants et les intérêts particuliers. Une discussion a aussi porté sur les produits complémentaires potentiels qui suivront la publication du Manuel, et des demandes d’un format dynamique et interactif pour faciliter l’apprentissage permanent et l’échange entre acteurs et pays.
Enfin, les participants ont aussi exploré les possibilités de progresser dans le plaidoyer pour la participation sociale, afin d’influer sur la réunion de haut niveau des Nations Unies sur la CSU en septembre et les processus de planification au niveau national.